Mes premiers pas dans AfterWorld

J’ai découvert AfterWorld grâce à EntropiaFrance, qui y consacre un forum dédié, et c’est à l’occasion de l’introduction de la version 9.9 que j’y ai fait mes premiers pas. AfterWorld (ou AfterWorld: Alpha World) est encore en alpha-test, mais est accessible à toute personne qui s’inscrit sur le site. Son lancement commercial,  sous le nom de AfterWorld: Survival, est annoncé pour la fin de cette année ou le début de l’année prochaine. C’est un univers virtuel où « la vie et le jeu s’entremêlent » et, si son lancement s’avère un succès, ce sera, avec Second Life et Entropia Universe, l’un des trois univers significatifs incluant les mécanismes d’une économie réelle (real cash economy, real market economy). AfterWorld ressemble d’ailleurs par beaucoup d’aspects au monde d’Entropia Universe. La monnaie du jeu est le AfterWorld Dollar (AWD).

L’univers d’AfterWorld est découpé en plusieurs zones différentes. A sa naissance, l’avatar se trouve confiné dans la zone de quarantaine (Quarantine Zone A1) et c’est là qu’il doit faire son apprentissage. C’est seulement une fois devenu citoyen qu’il peut accéder au « monde extérieur » après avoir traversé le Labyrinthe de la Mort (Labyrinth of Death). Je remercie ici Cliff et Serenity pour m’avoir aidé à traverser ce fameux labyrinthe, et Tanner pour m’avoir indiqué le bureau où l’on peut retirer son Certificat d’Investissement Immobilier (Realty Investment Certificate).

Mes connaissances des lieux sont encore très limitées. Je fréquente les deux zones de Saransk (centre d’arrivée des nouveaux citoyens) et  Saransk North. Je m’essaie un peu à  la chasse et, surtout, au dressage d’animaux. Vu mon niveau de débutant, je me limite pour l’instant à dresser des molesaurs, une espèce de reptile mi-varan mi-sauterelle que l’on trouve abondamment à Saransk North.

Les personnes interessées peuvent consulter l’AfterWiki, le forum technique et l’AfterWorldForum pour de plus amples informations sur cet univers virtuel prometteur.

L’introduction des véhicules dans Entropia Universe

Avec la nouvelle version 11.2, les véhicules viennent d’être introduits dans Entropia Universe, et ce sur les deux planètes Calypso et Rocktropia. Pour l’instant, il existe seulement deux modèles : le Valkyrie Mk1 et le Saehrimnir Mk1. Une information assez détaillée est disponible sur le wiki de Entropiaplanets. Ces deux modèles ne sont que des précurseurs. D’autres devraient être introduits progressivement, non seulement d’autres véhicules terrestres mais aussi, paraît-il, des bateaux, des avions et des hélicoptères.

Les véhicules peuvent être personnalisés avec des couleurs ou des textures particulières. Ils disposent d’une capacité de stockage qui vient s’ajouter à la capacité de stockage de l’avatar. Par exemple, le Saehrimnir permet de disposer de 103 kg (35 items) supplémentaires.  Les véhicules peuvent être endommagés, par l’attaque de créatures par exemple, ce qui abaisse leur coefficient « d’intégrité structurelle » mais ils peuvent être réparés grâce à un outillage spécial.

A ce stade, je dois dire que ces véhicules sont de peu d’utilité (j’ai vu qu’une course avait été organisée sur Rocktropia). Mais c’est une introduction originale, et nul doute que des améliorations et des extensions ne vont pas tarder à faire leur apparition.

Entropia Universe : mes premiers pas sur ROCKtropia

Une nouvelle planète est accessible depuis mardi dernier dans l’univers virtuel d’Entropia Universe: ROCKtropia, créée par Jon Neverdie Jacobs, et qui se veut être la première planète consacrée à la musique.

Lemmy’s Castle

On y accède directement par téléportation depuis Planet Calypso, l’aller simple coûtant quand même 40 PED (4 USD).

Motörhead Stadium

Je suis bien sûr allé y faire un tour. Ce n’est pas une planète très luxuriante, mais les reliefs rocheux sont variés et souvent spectaculaires.

Evil Cathedral

Elle comprend aujourd’hui cinq centres principaux, chacun d’eux étant consacré à un type de musique particulier : Lemmy’s Castle, Motörhead Stadium, Evil Cathedral, Zomhattan et City of Dreams.

Zomhattan

ROCKtropia est peuplé de créatures différentes de celles habitant Planet Calypso, et on peut s’y procurer aussi de nouveaux outils. J’ai fait quelques Globals sur des Pop Dragons, Lemmy Dragons, Lemmy’s Guardians et Motörhead Securities.

City of Dreams

Un point important : l’avatar se déplace entre Planet Calypso et ROCKtropia en conservant ses compétences et son inventaire.

Entropia Universe : l’oeuf d’Atrox

Zachurm Deathifier Emegen nous informe que l’unique oeuf d’Atrox présent dans Entropia Universe a récemment changé d’apparence et qu’il est maintenant entouré d’une décoration protectrice. Deathifier a acheté cet oeuf en février 2010 à Jon Neverdie Jacobs pour près de 70.000 USD . En 2006, Neverdie avait lui-même fait l’acquisition de cet objet unique pour 10.000 USD auprès d’un heureux chasseur. L’histoire extraordinaire de cet oeuf d’Atrox est contée ici, et elle n’est visiblement pas terminée.

Deathifier a placé l’oeuf en exposition dans la cour de son manoir situé sur Treasure Island. L’espace est ouvert à tous et je suis donc aller prendre quelques photographies.

Mondes virtuels, sérendipité et créativité

La sérendipité est l’aptitude à « faire des trouvailles ».

A l’instant où j’écris ce billet, le niveau de sérendipité de mon avatar dans Entropia Universe s’établit à 3994, ce qui correspond à un rang considéré comme « professionnel » mais qui n’a rien d’exceptionnel. La sérendipité est une des nombreuses aptitudes, capacités et compétences qui conditionnent l’efficacité et les résultats des actions entreprises dans cet univers virtuel.

Ces différentes aptitudes mesurent la valeur de votre avatar. Ceci n’est pas simplement une façon de parler, car celles-ci s’achètent et se vendent. Par exemple, un « implant » élevant mon niveau de sérendipité de 3994 à 4202 me coûterait environ 10 EUR. Comme il existe plus d’une centaine d’aptitudes différentes, on comprend aisément que les avatars de Entropia Universe représentent des investissements non négligeables. Pourtant, on considérera comme virtuelle cette sérendipité, ainsi que toutes les autres capacités et compétences, car celle-ci est la seule propriété de l’avatar et elle ne donne pas une once de sérendipité réelle supplémentaire à son utilisateur. Encore que…

Mais les univers virtuels ont aussi la capacité de renforcer notre sérendipité « réelle » car ils sont, par essence, des espaces de découverte d’une richesse et d’une intensité bien supérieures au monde « réel », matériel, qui fait le lot de notre « vie ordinaire ». Dans Second Life, les paysages, les architectures, les expositions, les événements, les expérimentations, les communautés, les avatars peuvent constituer autant d’occasions de « trouvailles ». Toutes les cultures, tous les continents sont représentés, et même des continents qu’on chercherait en vain sur cette terre. L’air de Second Life est empli de sérendipité. En se téléportant d’île en île, on fait souvent des « découvertes inattendues ».

Sur un plan pratique, les univers virtuels, et Second Life en particulier, constituent des « lieux » privilégiés pour le travail collaboratif, ainsi que pour la mise en œuvre de processus créatifs du fait de la variété des environnements accessibles (par exemple, une réunion sur la plage, sur un nuage à 3 000 mètres d’altitude ou dans un espace totalement improbable), des modalités de communication disponibles (utilisation simultanée de la voix, du chat public et du chat privé), des possibilités de réalisations (impossibles ou trop coûteuses dans la « vie réelle ») et de la mise en situation particulière (à la troisième personne via des avatars) qui s’y opère.

Si la réalité est une illusion, pour la virtualité c’est moins sûr

Plusieurs experts semblent regretter qu’on ait fait passer dans le langage courant les termes de « mondes virtuels » ou de « biens virtuels ». Par exemple, Jean-Marie Louche a récemment formulé sur Twitter le souhait de changer la désignation des « mondes virtuels ». Certains proposent même de remplacer l’adjectif « virtuel » par celui de « numérique », qui serait moins effrayant et plus facile à relayer. Frédéric Cavazza a exprimé ce point de vue dans un billet intitulé « Ne parlons plus d’objets virtuels mais d’objets numériques ».

Je suis d’un avis différent. Le terme de « numérique » se réfère à une information quantifiée et échantillonnée, et cette vision quantitative des choses ne restitue pas, à mon sens, la nature même de la virtualité, perçue à la fois comme un double de la réalité et comme une extension de celle-ci. Les mondes virtuels et les biens virtuels constituent des « simulations » du réel et, de ce point de vue, le terme de « virtuel » me semble tout à fait approprié. La réalité virtuelle est une virtualité réalisée, et peu m’importe, au fond, que celle-ci se manifeste sous forme numérique.

Je comprend que le terme de « virtuel » soit un peu perturbant, au point qu’on essaie, sans doute dans un but pédagogique, de comparer les objets virtuels à des fichiers audio ou vidéo, ou même à des prestations de service (restaurant, voyage, etc.), ce qui permet de mettre en évidence leur caractère immatériel tout en leur assurant une réalité certaine et, par la même occasion, une certaine valeur. Mais, à mon avis, cette analogie est trompeuse car les objets virtuels sont d’abord et avant tout comparables à des objets réels, dont ils possèdent pratiquement toutes les caractéristiques, à l’exception de la matérialité physique, ce qui va bien au-delà d’une valeur d’usage. Les objets virtuels « simulent » des objets réels ou, parfois, des objets « magiques ». Ils en ont la forme et la fonction, et certains sont même des objets de collection.

Par exemple, dans Entropia Universe, des objets en édition spéciale (armes, armures, etc.) ont été disponibles uniquement pendant la période du Second Age d’Or qui s’est déroulée d’août à décembre 2009 suite à l’introduction de la version 10 et du moteur CryENGINE2. Ces objets sont un peu différents des objets « habituels » et bien sûr beaucoup plus rares, ce qui augmente sensiblement leur valeur d’échange. Dans le monde virtuel de Second Life, où chaque créateur peut théoriquement dupliquer ses propres réalisations à l’infini, le succès des « séries limitées » s’est particulièrement développé dans le domaine de la vie artificielle. Il ne faut pas trop s’en étonner : un animal réel est unique, un animal virtuel l’est potentiellement aussi, et les exemplaires rares aux caractéristiques particulières sont recherchés. C’est donc tout naturellement que des « variétés spéciales » d’animaux virtuels ont vu le jour. Nous avons par exemple les lapins extra-terrestres d’Ozimals vendus au profit de yele.org, les lapins HunnyBunny en édition limitée à 100 exemplaires pour la Saint-Valentin, les spécimens rares de tortues Petable qui apparaissent seulement lors certaines fêtes (Halloween, Noël,…), etc.

Par ailleurs, des biens virtuels peuvent être acquis au titre d’investissement et/ou de spéculation, et en cela ils ne diffèrent pas beaucoup de biens réels tels que des investissements immobiliers ou des titres de Bourse. L’acquisition récente, par l’avatar Buzz Erik Lightyear, de la station spatiale virtuelle Crystal Palace dans Entropia Universe au prix de 330.000 USD constitue un réel investissement dont le rendement devrait être d’environ 30% par an, rendement provenant pour l’essentiel des taxes perçues sur les butins de chasse.

D’un autre côté, le seul œuf d’Atrox connu à ce jour dans Entropia Universe et acheté par Zachurm Deathifier Emegen pour près de 70.000 USD est plutôt à ranger dans la catégorie des acquisitions spéculatives, mais il ne s’agit sans doute pas d’une spéculation tout à fait hasardeuse car MindArk, qui est le créateur de cet œuf mystérieux, va se trouver contraint d’en définir le contenu en fonction de son prix de vente, et donc de le convertir en quelque chose de grande valeur au risque de se décrédibiliser s’il ne le fait pas.

Sur ces différents exemples, on voit que la réalité virtuelle se transforme progressivement en une réalité simulée, et il me semblerait donc réducteur de vouloir la ranger dans la catégorie des simples « accessoires numériques ». A la limite, on pourra appeler les mondes virtuels des mondes simulés. Dans sa forme la plus aboutie, une réalité simulée serait impossible à distinguer d’une « vraie » réalité. L’hypothèse de la simulation exprime même la possibilité que ce que nous percevons comme étant notre « vraie » réalité soit en fait une réalité simulée. N’ayons donc pas peur de la virtualité. Si la réalité est une illusion, pour la virtualité c’est moins sûr 🙂

Entropia Universe / Planet Calypso : améliorer la performance des objets

Avec l’introduction de la version 10.6 sur Planet Calypso, il est devenu possible d’améliorer la performance des armes, des armures et de certains outils. Le processus d’amélioration est plus facile et plus rapide pour les objets à durée de vie limitée (non réparables) mais il s’applique aussi aux objets à durée de vie illimitée (objets réparables).

Je me suis essayé à le mettre en œuvre sur un objet réparable, à savoir le Sollomate Opalo, SGA Edition, qui est une arme de faible puissance en « édition limitée », dont la valeur marchande est de l’ordre de 110 à 130 PED (11 à 13 USD) lorsqu‘elle est en parfait état.

Le processus comprend trois étapes :

– utiliser l’objet de nombreuses fois pour le faire passer progressivement du niveau (« Tier ») 0 au niveau 0,9 ;

– amener l’objet du niveau 0,9 au niveau 1 en lançant la mise à niveau (« Tier Upgrade »), qui nécessite un deuxième objet similaire et des matériaux complémentaires ; cette étape, qui ne réussit pas à tous les coups, libère un emplacement spécial (« Socket ») dans lequel il est ensuite possible d’insérer un améliorateur de performance (« Enhancer ») ;

– se procurer un améliorateur de performance (il en existe de plusieurs sortes) et le brancher sur l’objet.

Première étape

L’Opalo étant une arme de faible puissance, je suis parti en quête de créatures de constitution plutôt fragile pour la chasse, comme les petits Snargs au nord-est de Oshiri Hearts ou les gros Exarosaurs qui fréquentent LA55. Planet Calypso est en effet une société peu évoluée, où l’élevage n’existe pas et où la chasse est le seul moyen de se procurer des matériaux de base comme la laine, le cuir, etc. En l’occurrence, il ne s’agissait pas de réaliser de gros butins mais simplement de faire parvenir l’arme au niveau 0,9 par son utilisation intensive. Ceci a été un peu fastidieux même si j’ai réussi, à cette occasion, un petit « global » sur un Snarg.

Deuxième étape

Lorsque l’arme a atteint le niveau 0,9, une fonctionnalité nouvelle est apparue (« Tier Upgrade »), visible en clic droit sur l’objet. J’y ai alors ajouté les matériaux nécessaires dans la quantité requise (Lysterium Ingot, Melchi Crystal, Blazar Fragment, Tier I Component) et un deuxième Sollomate Opalo SGA Edition dont je disposais dans mon inventaire.

La fenêtre me prévenait que j’avais seulement 53% de chance de réussir et que je pouvais également perdre le second Opalo (3% de chance)  dans cette opération. Ce n’était donc pas sans risque, mais il n’était pas question d’arrêter.

Finalement, l’opération a pleinement réussi et je n’ai pas perdu mon deuxième Opalo (que j’ai récupéré dans mon inventaire). Les matériaux, eux, ont été consommés. L’arme est passée au niveau 1.

Troisième étape

J’ai décidé de fabriquer moi-même un ou deux améliorateurs de précision (« Weapon Accuracy Enhancer » ) plutôt que de les acheter aux enchères. Mon taux de succès a été de deux réussites sur dix essais, ce qui est suffisant pour les tests, et j’ai ensuite placé un des deux améliorateurs dans l’emplacement prévu à cet effet.

Cela s’est traduit par une amélioration d’un des paramètres de l’arme (« Critical Hit Ability« ), qui est passé de 10 à 12, ce qui n’est pas très impressionnant comme résultat. Aurais-je manqué quelque chose ?

Au total, l’introduction de cette possibilité d’améliorer la performance des objets s’inscrit dans le cadre d’une « histoire » technologique et économique qui est un des éléments essentiels de Planet Calypso. La vie sur Calypso se situe clairement dans un contexte de « progrès » : les utilisateurs d’Entropia Universe ne sont pas nommés « colons » pour rien. Les avatars eux-mêmes deviennent chaque jour plus compétents, plus intelligents et plus habiles, et ceci indéfiniment. Le vieillissement n’a pas de prise sur eux. Ce qui ne les tue pas les rend plus forts. Ce qui les tue également. L’avenir est radieux.

Entropia Universe / Planet Calypso : le nouveau Crystal Palace

La station spatiale Crystal Palace, qui avait disparu avec l’arrivée de la version 10.0, a de nouveau été rendue accessible mercredi dernier suite à la mise à jour 10.3 et, depuis vendredi 20 novembre, le quatrième dôme, qui manquait, est aussi réapparu.

Crystal Palace est donc maintenant à peu près complet. Tout a été reconstruit et c’est assez différent de ce qui existait auparavant. Au plan pratique, on dispose désormais d’un point de téléportation pour se rendre directement dans le biodôme de son choix.

Il est aussi possible de se téléporter directement entre Planet Calypso et Crystal Palace moyennant le paiement de 25 PED, mais First Planet Company indique que c’est une solution temporaire. L’objectif est sans doute de rétablir le voyage en navette dès que possible, tel que cela existait dans les versions 9 et antérieures.

Je suis naturellement allé faire un tour sur Crystal Palace, et ce dès le premier jour de sa réouverture. L’ambiance est à peu près la même qu’autrefois : un lieu confiné, avec des avatars partout et des bestioles qui courent dans tous les sens. C’est un peu de la folie. En ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment plaisir à y chasser, car je souffre de trop de lag et je ne sais pas trop quoi faire pour le limiter. Je préfère, et de loin, les grands espaces de Calypso et ses paysages magnifiques où l’on peut se promener en toute tranquillité.

Liam, qui est un des spécialistes français de Entropia Universe, a publié un article-reportage complet sur Crystal Palace à l’occasion de sa réouverture : c’est ici. D’une façon générale, le site EntropiaFrance est une mine de renseignements précieux pour tout ce qui concerne Entropia Universe.

Entropia Universe : Planet Calypso en version 10

Dans le monde virtuel d’Entropia Universe, une nouvelle planète Calypso vient de naître avec l’introduction de la version 10.0 et du moteur CryENGINE 2. Il s’agit d’un changement majeur dans tous les sens du terme et, pour tout dire, une aventure en soi…

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Paysage nocturne au nord de Nea’s Place

Il faut d’abord effectuer la vérification et l’adaptation éventuelle de la configuration système de son PC, ainsi que le téléchargement et l’installation du logiciel en y incluant tous les composants « non officiels » (à ce propos, Duncan donne sur EntropiaFrance des indications fort utiles). Malheureusement, certains ont connu ou connaissent encore des difficultés avec ces étapes et n’ont pu aller plus loin pour l’instant.

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Port Atlantis

L’arrivée sur Calypso VU10 a provoqué chez moi un sentiment bizarre, mélangeant à la fois émerveillement et désarroi. Emerveillement parce qu’on découvre un monde totalement nouveau avec un potentiel graphique impressionnant. Désarroi parce que tous les réglages sont à faire, parce que les modalités de déplacement et d’interaction de l’avatar ont été modifiées par rapport aux versions précédentes, et parce que les dysfonctionnements sont assez nombreux. Cela fait beaucoup à la fois…

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Aux environs de New Switzerland

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Point de téléportation d’Oshiri Hearts

Et puis, petit à petit, les réglages s’affinent, on apprend à nouveau à marcher, à courir, à utiliser des objets et, lorsque ceci est à peu près réglé, les dysfonctionnements sont, somme toute, supportables pour le moment, dans cette phase initiale de découverte. Car la nouvelle planète Calypso ne ressemble que de très loin à l’ancienne et les points de repère antérieurs ont quasiment tous disparu. Je suis donc parti en exploration.

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La nuit près de Nate Valley

Au rayon des satisfactions, il y a bien sûr cette qualité graphique exceptionnelle, et les possibilités (non encore exploitées) qu’offre désormais ce nouvel univers. D’un autre côté, je regrette beaucoup les restrictions (en partie provisoires ?) dans l’utilisation de la souris pour interagir avec son avatar, ainsi que les régressions (provisoires sans doute) en termes de fonctionnalités proposées. De ce point de vue, c’est clairement un retour en arrière. S’agit-il là, pour MindArk et First Planet Company, de reculer pour mieux sauter ? L’avenir nous le dira…

Mondes virtuels : la société d’Entropia Universe

Je fais suite à un billet très instructif de Liam publié dans EntropiaFrance sur les aspects économiques de Entropia Universe. Il en ressort pour moi qu’on peut aborder cette plate-forme de plusieurs façons différentes. Comme le dit Liam : « Le sujet dans Entropia Universe, c’est vous. » Libre donc à chacun de développer sa propre approche, et je comprends que certains n’en font rien d’autre qu’une espèce de casino virtuel. Mais certains vivent aussi leur vie comme un casino…

En ce qui me concerne, je préfère appréhender Entropia Universe comme un monde virtuel à part entière. Ceci se traduit par un environnement diversifié (nature, urbanisme, etc.) et un mode de fonctionnement en société au sens le plus large du terme (organisation sociale, culture, économie). De ce point de vue, la richesse d’Entropia Universe est, au moins potentiellement, assez extraordinaire.

Si on laisse de côté l’aspect « jeu » proprement dit, c’est le volet économique qui paraît effectivement le plus avancé. Entropia Universe couvre en effet la quasi-totalité de la chaîne de valeur : depuis l’exploitation de ressources naturelles (« hunting», « mining », « sweating »), en passant par la production de biens (« crafting ») et leur distribution (« trading »), jusqu’à la consommation finale (via l’usure des objets). La place de chacun dans cet ensemble économique est déterminée par l’acquisition et l’exercice de compétences propres à son avatar (« skills »). La confiance dans le système est obtenue grâce à deux éléments importants : une monnaie (PED) convertible à cours fixe en monnaie réelle (10 PED = 1 USD) et un marché régulé, puisque presque tous les produits ont un prix minimum garanti (« prix TT »).  Ce qui y manque, à mon avis : la capacité d’innovation – comme par exemple celle qui permettrait à un avatar de concevoir et de construire des objets d’un type nouveau – nécessaire pour introduire un facteur de progrès dans toute société.

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Au plan de l’organisation sociale, par contre, il me semble que le monde d’Entropia Universe en est encore un peu à « l’âge de pierre ». Beaucoup de « sociétés » créées dans Entropia Universe ressemblent plus à des bandes ou des hordes de chasseurs « sauvages » qu’à des sociétés organisées avec des objectifs économiques, culturels ou sociaux précis. Il faut dire que les outils de gestion et de communication mis à disposition sont assez rudimentaires. Certes, le fonctionnement des sociétés dépend surtout de ceux qui participent, mais cela veut peut-être aussi dire que First Planet Company devra trouver les moyens d’attirer de nouveaux « joueurs » avec d’autres profils afin d’enrichir le tissu social. Il se peut également que cette situation soit simplement le résultat des activités qui la motivent et qui sont le fondement même d’Entropia Universe, à savoir la chasse et la collecte (précisément les activités de l’âge de pierre). Aujourd’hui, pas d’agriculture, pas d’élevage, pas de possibilité pour les avatars de modifier ou d’améliorer l’environnement « naturel » puisque celui-ci est aujourd’hui quasi-intégralement créé et contrôlé par First Planet Company. Par exemple, pourquoi ne pas introduire la possibilité d’élever des animaux, de cultiver des végétaux producteurs de fruits, etc. Cela susciterait probablement l’émergence de nouveaux modes de fonctionnement social, à l’image de ce qui s’est produit dans l’histoire de l’humanité. Voilà qui pourrait être une expérimentation intéressante…

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Enfin, en ce qui concerne le volet culturel, qui est une composante essentielle de toute société, ce qui a été fait pour développer ces activités à New Oxford sur le continent Amethera est à mon avis assez insuffisant. Il serait bon de trouver un moyen de valoriser les artistes entropiens et d’en attirer d’autres. La culture est en effet un outil de communication puissant qui est aujourd’hui largement inexploité.

Pour moi, Entropia Universe est un univers paradoxal. Une économie développée d’une part. Un fonctionnement socio-culturel plutôt fruste d’autre part. Paradoxal et passionnant.