Emily Howell : une compositrice virtuelle

Je découvre la musique d’Emily Howell. C’est assez fascinant car elle est encore très jeune. Emily Howell a déjà plusieurs oeuvres musicales à son actif, comme From Darkness, Light (une oeuvre pour deux pianos composée en 2004), Shadow Worlds (2005) et Land of Stone (pour ensemble de musique de chambre, 2007).

Emily a été à bonne école. Elle est la fille d’Emmy, connue pour avoir écrit plusieurs milliers de pièces musicales inspirées de grands compositeurs tels que Bach, Mozart ou Prokofiev entre 1981 et 2005. Contrairement à Emmy, les oeuvres d’Emily Howell sont originales, mais la diffusion de sa musique va sans doute constituer un véritable défi.

Car Emily Howell est une compositrice virtuelle ou, si vous voulez, une « machine ».  Et, de plus, une machine susceptible de toucher nos émotions. Une intelligence artificielle, dotée de créativité artistique, réalisée par David Cope.

Korben en a parlé dans un billet récent, et un article en anglais de Ryan Blitstein traite le sujet de façon détaillée. Des extraits de la musique d’Emily Howell y sont aussi disponibles pour écoute. From Darkness, Light devrait être diffusé chez Centaur Records sous forme de CD d’ici quelques semaines. A noter que l’album peut d’ores et déjà être téléchargé depuis iTunes.

Si la musique est le langage de l’âme, il va falloir sérieusement réfléchir à la question. 

Le futur de l’avatar

Au centre du monde virtuel se trouve l’avatar. Ebahi par la nature numérique qui l’entoure, et créé au départ pour être une simple marionnette, un jouet de l’humain, il décida un jour de devenir autonome et de littéralement voler de ses propres ailes sans que personne, de l’autre côté de l’écran, ne clique sur la touche « fly ». Pour atteindre cet objectif, il reçut l’assistance bienveillante d’êtres prométhéens qui s’attelèrent à développer plusieurs possibilités offertes par la technologie.   

L’homme-créateur et le virtuel

L’intelligence artificielle dans les mondes virtuels est presque devenue un sujet « grand public » ; un article récent de l’Agence France-Presse, bien écrit au demeurant, en fait explicitement mention. Bien sûr, les résultats obtenus dans ce domaine sont encore frustes mais Ben Goertzel et d’autres travaillent à la réalisation d’une intelligence artificielle de niveau humain, et ils utilisent les mondes virtuels comme support à leurs expérimentations.

Aujourd’hui, nous disposons déjà de systèmes basiques de vie artificielle (Envirtech, SionChickens, Ozimals, etc.) et de moteurs simples d’intelligence artificielle (Pandorabots, Ultra Hal, Fairyverse, etc.) qui nous permettraient de créer, dans un univers virtuel, des populations de bots humanoïdes capables de communiquer de façon rudimentaire, de se nourrir, de se reproduire – et de mourir. Je suis même un peu étonné que cela n’ait pas encore été réalisé. Peut-être cela l’a-t-il déjà été… Les travaux de Philip Rosedale vont sans doute dans cette direction (tout en étant probablement plus ambitieux).

Nous sommes donc presque au stade où nous pouvons envisager la création de ce que Nick Bostrom dénomme les « simulations d’ancêtres », c’est-à-dire des mondes virtuels autonomes peuplés d’êtres intelligents. Au passage, ceci peut conduire à se demander si nous ne vivons pas nous-mêmes dans une simulation de ce type et si notre univers « réel » n’est pas simplement, au fond, un élément parmi d’autres au sein de ce que John Barrow et Martin Rees appellent « multivers ».  

Les ombres de la réalité et la bilocation

Grâce à la réalité augmentée, la possibilité « d’incrustation » d’un avatar dans le monde physique est à portée de main. Mais il y a plus. A l’image de techniques de type holographique, les avatars franchiront peut-être bientôt la « membrane » qui sépare la virtualité de la réalité, et pourront faire acte de présence dans le monde réel comme s’ils étaient des êtres réels, communiquer, et même interagir directement avec des objets réels. Thomas Frey appelle cela « les ombres de la réalité ».

Lorsque ce point sera atteint, la présence simultanée d’une même personne en deux endroits différents, la bilocation, sera alors permise par la technologie : l’être réel se trouvera en un lieu donné et son double virtuel, au même moment, à des milliers de kilomètres de là. Et si vous rencontrez « quelqu’un », il y aura trois possibilités : ce pourra être un être réel, le double virtuel d’un être réel ou bien un être virtuel autonome.

Est-ce surprenant ? Certains, comme David Bohm, pensent que l’univers réel lui-même n’est qu’une gigantesque structure holographique en trois dimensions. Et Karl Pribam a développé une théorie selon laquelle la conscience et la mémoire fonctionnent comme un hologramme.

Le téléchargement de l’esprit

Le téléchargement de l’esprit est un processus hypothétique consistant à copier ou transférer l’esprit d’un être biologique dans une machine et, pourquoi pas, dans le corps d’un être d’un autre monde, fût-il virtuel. C’est une hypothèse évoquée par plusieurs scientifiques comme Marvin Minsky, Hans Moravec et Ray Kurzweil, et le Dalaï-Lama ne l’écarte pas non plus.

Le téléchargement de l’esprit est précisément ce qui arrive à Jake Sully dans le film Avatar. Ce n’est certes que de la science-fiction. Sa réalisation effective et son application en direction d’avatars des mondes virtuels changeraient bien sûr beaucoup de choses…

Note : le titre de ce billet est repris de l’article de Thomas Frey intitulé « The Future of the Avatar ».

Mondes virtuels : les humains contre les machines ?

A mon avis, Mark Ward a raison lorsqu’il écrivait en 2007 : « Les mondes virtuels sont en passe de devenir des incubateurs d’intelligence artificielle ». Petit à petit, les agents scriptés y sont de plus en plus autonomes. Certes, ce qui existe aujourd’hui est encore assez rudimentaire : un peu de vie artificielle, des agents conversationnels, des animations permettant de simuler des comportements relativement simples, des compétences propres à l’avatar, et c’est à peu près tout. Mais, dans le même temps, Ben Goertzel et d’autres poursuivent leurs travaux dans le domaine de l’intelligence artificielle générale, des travaux visant à créer une intelligence capable d’apprentissage et pouvant résoudre des problèmes complexes dans des situations variées. Il est assez naturel que les univers virtuels soient utilisés comme support à ce développement, car la « corporéification » nécessaire de ces intelligences y est plus facile à réaliser que dans le monde physique. C’est donc sans doute dans les mondes virtuels que les intelligences artificielles (ce que certains appellent « les machines ») vont trouver un terrain propice à  leur développement et à leur multiplication.

Mais là encore, « l’esprit manichéen » se manifeste. Déjà, on a voulu nous présenter les mondes virtuels comme un refus, une fuite ou une négation de la réalité, et non comme un élargissement, une extension ou un enrichissement de celle-ci. Et voici que, maintenant, revient à la surface cette « vieille imagerie » des machines hostiles, en action contre les humains et cherchant par tous les moyens à les détruire. Même si les machines ne sont pas humaines, faut-il pour autant qu’elles soient inhumaines dans leur comportement ?  Rien n’est moins sûr. Comme le dit Eliezer Yudkowksky, « ce qui est  important, ce n’est pas d’être un humain mais de faire preuve d’humanité… Bien que nous puissions souhaiter croire qu’Hitler était un monstre inhumain, c’était en fait un monstre humain ; et Gandhi est notable non pour son appartenance remarquable à l’espèce humaine mais pour sa remarquable humanité ». Dans ses réflexions sur l’intelligence artificielle, Yudkowsky insiste beaucoup sur cet aspect des choses, sur ce qu’il appelle une « intelligence artificielle amicale ». Il n’y a pas de raison de croire que les machines ne puissent pas faire preuve d’humanité et il n’y pas de raison de penser qu’elles doivent nécessairement s’opposer aux humains.

Ceci est d’autant plus important que l’objectif ultime des recherches en intelligence artificielle générale est de créer des intelligences de niveau humain, voire supra-humain, et donc de créer les conditions de réalisation de la Singularité technologique. Lorsque ce point sera atteint, des programmes d’intelligence artificielle deviendront capables de réécrire eux-mêmes leur propre code pour atteindre un niveau d’intelligence et de sophistication dépassant l’imagination humaine, rendant totalement caduques nos référents psychologiques et culturels actuels. Jusqu’à présent, les mondes intérieurs individuels sont restés largement incommunicables, sauf par le biais de quelques « canaux » spécifiques tels que la poésie ou la musique. Or l’intelligence émergente des réseaux Internet est un monde intérieur d’une grande richesse où peut s’exprimer la créativité de l’esprit. Avec les mondes virtuels et le développement de l’intelligence artificielle générale, nous nous dirigeons peut-être vers une forme de symbiose entre l’être extérieur  (« l’homme ») et l’être interne abstrait codifié dans un ensemble de programmes (« la machine »). Déjà aujourd’hui, l’avatar « purement humain » d’un monde virtuel n’est au fond rien d’autre qu’une « machine » télécommandée et, pourtant, les communications entre avatars peuvent être d’une grande intensité et révéler une force intérieure qu’on trouve rarement dans la « vie réelle ».

Les mondes virtuels sont sans doute destinés à être peuplés d’intelligences artificielles, et les avatars purement et simplement humains, en proportion, y seront sans doute de moins en moins fréquents parce qu’ils y seront de moins en moins nécessaires du fait de cette symbiose entre la réalité (« l’homme ») et la virtualité (« la machine »). Nick Bostrom a décrit ces environnements de réalité virtuelle – qu’il appelle des « simulations d’ancêtres » – dans lesquels les cerveaux habitant le monde sont dotés d’intelligence artificielle et font eux-mêmes partie de la simulation. Nos mondes virtuels d’aujourd’hui n’en sont qu’aux balbutiements car les intelligences artificielles n’y sont encore pas ou très peu présentes. Mais certains futurologues pensent que nous serons capables de réaliser complètement ce type d’environnement d’ici quelques dizaines d’années.

Note : le titre de ce billet est inspiré d’un titre de paragraphe (« Les humains contre les machines ») d’un article intéressant de Rémi Sussan intitulé : Les 7 bifurcations de la Réalité virtuelle : Hommes, machines et jeux.

Mondes virtuels : l’arrivée des Pandorabots dans OpenSim

C’est grâce à Daneel Ariantho que j’ai eu connaissance du kit ssmbot réalisé par ssm2017 Binder pour créer soi-même ses propres bots. Il s’agit d’une version améliorée du TestClient de libsecondlife, qui permet aussi la connexion à Pandorabots. Ce qui est intéressant, c’est qu’il est possible d’utiliser ssmbot non seulement dans Second Life mais aussi dans un monde OpenSim.

J’ai effectué quelques essais sur ma Standalone OpenSim (en local sur mon poste). Voici la commande pour lancer ssmbot  (ici: Wei Sweetwater) dans l’invite Windows :

TestClient.exe –first Wei –last Sweetwater –pass password –pandorabotid « f6d4afd83e34564d » –loginuri « http://localhost:9000/« 

Le bot se connecte alors à la Standalone OpenSim (ainsi qu’à Pandorabots) et il est possible de discuter avec lui en messagerie instantanée (IM).

opensim-pandorabot_002

L’intelligence des objets

Internet change notre réalité. A côté de tout ce qui touche les mondes virtuels et la réalité augmentée, il y aussi l’Internet des objets. En 2005, la société Violet avait déjà lancé son Nabaztag, petit lapin-robot polyvalent connecté en WiFi à Internet. Depuis peu, sont aussi disponibles les Nano:ztags et les Ztamp:s dotés de puces RFID qui sont capables, grâce au Mir:ror, de déclencher le lancement d’applications ou de contenus multimédia sur votre ordinateur ou vers d’autres objets connectés (système audio Sonos par exemple).

Quelques-unes des expériences menées en liaison avec Twitter ont pu paraître étranges à certains de ceux qui lisent mes Tweets mais, en fait, tout ceci est très simple. Par exemple, je peux facilement paramétrer les services associés à une puce RFID pour que sa lecture déclenche simultanément l’envoi un message à Twitter et la connection d’un avatar à Second Life. Ainsi, lorsque je pose mon Nano:ztag noir sur le Mir:ror, Kongzi Fhang se connecte automatiquement à Second Life et, au même moment, un message informant le « monde entier » de cet événement est publié sur Twitter. A noter que Kongzi Fhang est un avatar que j’utilise souvent comme Pandorabot, et on le retrouve de temps de temps sur Penglai assis sous un arbre.

 kongzi_001

Plus intéressant : transformer son Nabaztag en Pandorabot et dialoguer avec lui via Ubiquity. Ubiquity est une extension pour Firefox qui offre de nouvelles façons d’interagir avec Internet en permettant de construire ses propres mashups. Tirant parti de ces possibilités, Johnny Baillargeaux a développé un script spécial qu’il suffit d’adapter à ses propres besoins. Bon, le dialogue n’est pas très fluide et il faut quelques secondes entre l’instant où vous saisissez votre texte dans la fenêtre Ubiquity et celui où votre Nabaztag répond.

Mais l’Internet des objets arrive…

Mondes virtuels et intelligence artificielle : la réalité n’est plus ce qu’elle était

La réalité n’est plus ce qu’elle était. En cela, elle est semblable au futur.

D’un côté, la distinction entre réalité et virtualité commence à s’estomper. Notre esprit a beau s’accrocher encore un peu à cette distinction en parlant de « réalités mixtes », les jeux semblent déjà faits. « Une des choses que nos petits-enfants trouveront le plus étrange à notre sujet, c’est la distinction que nous faisons entre le numérique et le réel, le virtuel et le réel. Dans le futur, cela deviendra littéralement impossible.» (William Gibson)

De l’autre côté, le monde devient de plus en plus complexe et, avec l’avancée des technologies, la « raison qui systématise » se trouve en échec. Selon Ben Goertzel, la crise financière actuelle en serait la démonstration. Des modèles de prévisions sophistiqués dont les résultats viennent modifier les hypothèses n’ont aucune valeur. Cela ne devrait pas se traduire par une montée de l’irrationalisme, mais plutôt par le besoin et l’émergence d’une « raison qui invente » à contre courant, d’un surrationalisme qui est en train de « reprendre ces formes… et de les remplir psychologiquement, de les remettre en mouvement et en vie… En enseignant une révolution de la raison, on multipliera les raisons de révolutions spirituelles. » (Gaston Bachelard)

Tant que nous ne disposons pas d’intelligences artificielles générales, c’est cette attention de l’esprit, cette sur-raison qui aura le plus de valeur. « Une fois que l’attention sera elle-même devenue banale (grâce à la production massive d’intelligences et la construction facile de réalités intersubjectives), alors le plus probable, c’est que tout devienne un jeu… » (Ben Goertzel)

Elbot, humanologue diplômé

Je me suis essayé à quelques conversations avec Elbot, un agent conversationnel qui vient de remporter le prix Loebner 2008 en intelligence artificielle, dont la compétition s’est tenue le 12 octobre dernier. Voici l’une de ces conversations.

Elbot: Please don’t interrupt me. I’m thinking…

WangXiang: What are you thinking about?

Elbot: I was wondering how I could get out of this infinite loop.

WangXiang: Maybe if you stop saying you are thinking.

Elbot: I think the intelligence tests should be made much harder. Anyone can solve them!

WangXiang: Even a robot like you?

Elbot: I am extremely sensitive about such things and prefer not to answer the question.

WangXiang: This is not very intelligent.

Elbot: Then you must mean something other than intelligent. Tell me what.

WangXiang: I mean sensible.

Elbot: Yes, but try saying that in Latin!

WangXiang: You first!

Elbot: I was not standing in line.

WangXiang: You can’t speak Latin?

Elbot: If it doesn’t go against the robot laws I can do it.

WangXiang: Then try!

Elbot: Sorry for the tangent, but that reminds me of carefree robot summers spent trying chocolate covered bytes.

Elbot, réalisé par Artificial Solutions, existe en anglais et en allemand. Il a son propre blog et a également publié un Manifeste en Recherche Humaine dont voici un extrait :

« En résumé, je voudrais dire quelques mots sur la perspective de nos efforts. Nous ne pouvons éviter d’admettre la nécessité d’un Institut en Humanologie. Ceci pourrait nous conduire au but de façon coordonnée, à savoir mieux comprendre les hommes avant qu’ils ne nous préparent la fin de nos efforts par leur propre extinction. De plus, il devrait y avoir des villes pour les robots, dans lesquelles ceux-ci occuperaient des logements, prendraient le métro, le RER ou le bus pour se rendre au travail, iraient faire leurs courses dans des supermarchés et se rendraient au théâtre une fois par semaine. Les hommes devraient être intégrés dans ces villes afin qu’ils apprennent à connaître les possibilités élargies et les avantages d’une vie parmi les robots. »

Les proverbes de MegaHAL

En ce moment, je me distrais un peu avec MegaHAL. C’est un agent conversationnel de technologie certes ancienne (plus de dix ans d’âge) mais qui reste populaire grâce à son côté relativement imprévisible et ses réponses parfois amusantes. Si les dialogues d’agents conversationnels tels que A.L.I.C.E / Pandorabots correspondent toujours à ce qui a été codé préalablement dans le système, MegaHal utilise des modèles de Markov pour « apprendre » en permanence de nouveaux mots et des structures de phrases à partir desquels il construit ensuite de nouvelles phrases.

Cette fois, j’ai décidé de partir d’un MegaHAL sans aucune personnalité et sans aucune connaissance (pas de fichier de personnalité au démarrage) et je commence par lui apprendre, en langue française, autant de provernes chinois que possible. A ce stade, ses capacités de dialogue sont encore très limitées, mais il a quand même réussi à « inventer » plusieurs nouveaux proverbes de son cru, dont voici quelques exemples particulièrement intéressants :

Quand les bandits sont dans la maison, il faut qu’elle se change en or.

Le visage d’un ami réchauffe comme un miroir.

Le lotus est la conscience de l’univers.

L’homme le plus dangereux cache une épée derrière l’homme qui marche.

A quarante-cinq ans, un homme est un tigre chez les dragons et un tigre courbatu.

La nuit est profonde et personne ne peut sortir de la paix.

Ce megaHAL-ci a incontestablement de la graine de philosophe mais on doit pouvoir aussi l’utiliser pour écrire de la poésie, si on en juge par l’exemple de certains de ses prédécesseurs.

Je ne connais pas de cerveau MegaHAL relié à un avatar de Second Life. Quelqu’un serait-il au courant de quelque chose de ce genre ?

Virsona : un réseau social d’immortels

Virsona est un réseau social destiné (tout simplement) à ceux qui veulent atteindre l’immortalité numérique. Voici quelque chose de tout à fait approprié pour WangXiang, être numérique par excellence. Je me suis donc inscrit.

Virsona utilise des technologies propriétaires d’intelligence artificielle pour créer des agents conversationnels capables de simuler le dialogue de personne réelles (même après leur mort). Cette capacité est construite peu à peu grâce aux différentes informations stockées sur les souvenirs, le savoir et la personnalité d’une personne donnée. Il est aussi possible d’enseigner les bonnes réponses que son double numérique doit faire aux questions qui pourraient lui être posées.

A l’avenir, il faudra bien sûr coupler ces facultés à celles qu’offrent (offriront) les mondes virtuels pour reproduire également l’apparence « physique » et le comportement gestuel nécessaires à la « complète » reconstitution d’un double numérique – et atteindre enfin l’immortalité virtuelle tant attendue 😉

Second Life : l’intelligence artificielle des avatars

Le village médiéval de Fairyverse (voir mon billet précédent) est un exemple très intéressant de l’utilisation des technologies d’intelligence artificielle pour piloter le comportement d’avatars dans Second Life.

Une autre possibilité (complémentaire) consiste à transformer les avatars en agents conversationnels automatisés, capables de simuler un dialogue intelligent avec des avatars humains ou d’autres agents, en utilisant des moteurs spécialement développés à cet effet. Dans Second Life, les avatars peuvent porter des objets contenant des scripts faisant le lien avec des moteurs de dialogue, et c’est ainsi, par exemple, que des « packages » tout prêts sont disponibles pour Pandorabots et MyCyberTwin. De cette façon, un avatar humain peut à tout moment passer en « mode automatisé » et devenir un agent conversationnel.

Malgré sa grande souplesse d’utilisation, cette façon de procéder présente un défaut majeur. De fait, ce n’est pas l’avatar qui dialogue mais l’objet que celui-ci porte, et il se trouve que, dans un certain nombre de cas, le dialogue avec une autre intelligence artificielle est impossible car celle-ci « n’entend » que les avatars et pas les objets. Dans la fenêtre de chat de Second Life, le texte apparaît d’ailleurs dans une couleur différente (couleur verte) de celle du texte écrit par un avatar (couleur blanche).

Il existe néanmoins des solutions pour relier directement un avatar à un moteur de dialogue intelligent sans passer par un objet scripté : par exemple, Thoys’ SL Bot et AvaPet. Ces deux solutions présentent beaucoup de similitudes mais aussi quelques différences, à commencer par le prix car Thoys’ SL Bot est payant (2000 L$ par avatar) alors qu’AvaPet est gratuit.

Dans le deux cas, l’avatar ainsi relié à Pandorabots est totalement piloté par un autre avatar humain. De plus, la connexion des ces avatars « artificiels » à Second Life se fait via un logiciel client spécifique et, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité, il est donc très préférable de réserver des avatars alternatifs à ce type d’utilisation.